• L'hiver approche. Il a fait si doux que j'ai vu des cerisiers en fleurs : aux branches du haut pendaient encore des feuilles couleur d'automne mais les branches les plus basses avaient fleuri...

    Puis il y a eu le 13 novembre, cette nuit d'effroi qui nous a meurtris et dont nous porterons longtemps le deuil.

    Une semaine a passé. Un merveilleux petit garçon, Arthur, fête aujourd'hui à Lyon ses 4 ans. C'est pour lui que j'ai eu envie de vous faire découvrir un homme extraordinaire : Wilson Alwyn Bentley, dit "Snowflake Bentley", né en 1865 à Jéricho dans le Vermont (États-Unis). Son père était un fermier, sa mère une institutrice qui lui donna un vieux microscope pour ses 15 ans. Fasciné dès l'enfance par la neige, il consacra sa vie à photographier les prodigieux flocons. Il mit au point très jeune une technique pour "capturer" chaque flocon afin que tout le monde puisse en admirer le dessin unique et parfait. Nul ne l'avait fait avant lui. On commença par sourire de sa "marotte" mais il fut peu à peu reconnu et consulté comme un expert. En 1931, il mourut après six heures de marche dans un blizzard, laissant plus de 5000 clichés de ces flocons qui furent la passion de sa vie.

    Jacqueline Briggs a eu la bonne idée d'en raconter l'histoire aux enfants : Snowflake Bentley, illustré par les bois gravés de Mary Azarian, reçut en 1999 la prestigieuse Médaille Caldecott du meilleur "picture book" de l'année.

    Le livre est raconté ici, en anglais.

    Un documentaire de 8 minutes (en anglais également) nous donne ici un aperçu de ce "bonhomme" aussi étonnant que formidable.

     

    Snowflake Bentley

     


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  • Il y a quelques mois, j’ai lancé avec des proches l’Association
    1000 Albums. Notre intention est de collecter des albums (livres d’images, livres illustrés, BD), de préférence auprès des éditeurs (livres neufs avant pilonnage, ou soldes) et auprès des particuliers si les livres sont en très bon état. Nous voulons les faire parvenir à des enfants démunis en pays francophones, à travers des ONG ou des Associations “sûres” – d’une part afin que ces livres aillent vraiment aux enfants qui en ont besoin, d’autre part pour assurer aux éditeurs qu’il n’y a aucun risque de revente.

    Peut-être ne le savez-vous pas mais il existe déjà de très nombreuses associations dans ce domaine. Alors, pourquoi une de plus ? Le Président de l’une d’elles, dont je tairai le nom pour respecter son extrême discrétion, m’a dit lors de notre première rencontre : « Lancez- vous ! » car les besoins sont immenses. Et comme il est un homme de qualité et d’excellent conseil, je l'ai écouté, nous nous lançons.

    Une première opération est en cours : nous réunissons des albums et BD pour enrichir une bibliothèque au nord du Liban. Près de 150 enfants (de toutes confessions) la fréquentent toute l’année, c’est pour eux un lieu d’échange, un repère.

    J’aimerais aujourd’hui vous présenter notre ambassadrice (nous l’enverrons aussi longtemps qu’il nous restera en stock des albums contant sa jolie histoire – patience, vous n’allez pas tarder à comprendre) :

    LAURE IGAMI
    Petite fille en papier plié


    Elle est arrivée en début d’année, dans un énorme carton d’un célèbre cru de champagne : soixante petits livres carrés, avec Laure Igami sur la couverture bleue marine, tout de blanc vêtue, entourée d’arabesques et de fleurs roses.

    Laure Igami

     

    « Au Japon, dans l’atelier d’un vieux maître du papier,
    vivait sagement une petite poupée.
    Elle s’appelait Laure Igami.
    Petite fille en papier plié, papier léger. »

    Elle aurait pu y passer sa vie jusqu’à tomber en poussière, seulement voilà, Laure Igami, malgré sa fragile apparence, ne manque pas de caractère : elle s’ennuie au fond de l’atelier, elle a envie de voyager. Quelle chance, la fenêtre est ouverte, il suffit d’appeler le vent pour s’envoler.

    Sous la plume d’Anne Mulpas, sous le pinceau et avec tous les outils d’Emilie Vast, la poupée de papier va faire le tour de monde, et son cœur vibrer à chacune de ses découvertes, des forêts « réserves de papier » aux grandes usines « dragons crachant fumée », des océans aux déserts… Quelques pages vous laisseront deviner la fine poésie de notre voyageuse.

    1000 ALBUMS et LAURE IGAMI

     

    1000 ALBUMS et LAURE IGAMI

     

    Laure Igami


    C’était le premier livre d’Anne et Emilie aux éditions Les portes du monde. Elles ont publié ensuite chez MeMo une autre merveille : Koré-No l’enfant hirondelle.

    Le contenu du carton à champagne, rescapé d'un pilonnage, somnolait chez Emilie dans un placard.  Laure Igami effeuillait ses souvenirs du bout du monde mais elle commençait à s'ennuyer...

    J’attendais le bon moment pour vous la présenter. Le voici : dans quelques jours, elle s'envolera pour le Liban. Pouvions-nous rêver d’une meilleure ambassadrice ?

    Merci, Emilie ! Et Anne, évidemment. Continuez à nous enchanter s'il-vous-plaît !

    Quant à vous, auteur ou illustrateur qui lirez ici l’histoire de leur "petite fille en papier plié", si vous avez vous aussi des livres qui aimeraient voir du pays, pensez à nous !


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    Ne manquez pas d'aller voir l'exposition LIENS DE FAMILLE, rue Servandoni, avant le 11 juillet.  Voyez comme je m'y prends à l'avance cette fois !

     

    invit72

    enfantauchien72

     

    Sara en parle ainsi sur le site de la Galerie :

    ” …à travers ces images en papier déchiré, j’ai voulu évoquer l’atmosphère des maisons de famille aux papiers peints qui n’ont pas été refaits depuis trop d’années, des retrouvailles du mois d’août dans la tension intérieure et la fête extérieure, du bonheur collectif affiché et du mal-être intérieur des individus en représentation sociale au sein de leur propre clan…”

    L'univers de Sara me touche beaucoup par les teintes de ses papiers déchirés, par le caractère poignant de ses images sans texte, de ses chiens errants, de ses personnages mystérieux, hantés, envoûtants. À quai avait été l'un des fleurons du Batalbum.

    Elle a récemment publié aux Éditions Chandeigne un très bel album, dont sa fille Edith de Cornulier-Lucinière a écrit l'histoire émouvante et véridique : L'HOMME DES VILLES DE SABLE.

     

     


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    Vous avez jusqu'à demain pour sprinter jusqu'à l'Art à la page, et jusqu'à lundi pour courir place du Trocadéro. J'ai vu la première exposition, que je vous recommande vivement : magnifique alliage de 4 artistes autour de l'ARBRE. Quant à la deuxième, j'y cours moi-même cet après-midi...

    Faute de temps, je me contenterai de recopier les communiqués respectifs.

    Bonnes ballades express !

     

    De l'arbre à la forêt
      

    L’exposition présente des œuvres très diverses de facture et de sensibilité, de quatre artistes, sur le thème de l’arbre et de la forêt. Chaque univers se complète et se répond parfaitement apportant une seconde lecture aux œuvres de chacun.

    Michelle Daufresne nous emmène par ses peintures dans des sous-bois et des chemins de forêts, en jouant sur une palette de couleurs resserrée éclairée par du mordoré, avec pour support  du papier blanc mais aussi du papier de verre ou du bois…

    Philippe Davaine excelle dans l’art du trait et du dessin à la pierre noire, que ce soit dans la précision de stupéfiantes coloquintes, ou dans de magnifiques croquis d’arbres ployés par le vent, ou dans l’épaisseur de bois touffus. Le velouté  et la fragilité du dessin renforçant la sensibilité de l’expression …

    Natali Fortier nous promène dans une forêt de sculptures arbres-totems, ( créée à l’initiative de Myriam Revial pour la Médiathèque de l’Hôpital des enfants  de Garches ) qui combine des matériaux aussi divers que le ciment, le fer, de vrais bois, des pots de fleurs, des paniers d’osier … Grandiose !

    Ainsi quand on demande  à Natali Fortier quelles sont ses sources d’inspiration  … ” en premier lieu la nature. Elle a quelque chose de sacré et elle est aussi d’une drôlerie inouïe. C’est invraisemblable cet éventail d’animaux  ! /…/ … Toutes les plantes et les arbres, du coquelicot au baobab ! “

    mais également …. ” Dans mon bois, ça saute aussi aux yeux, l’influence de l’art inuit, des totems indiens, des masques africains et des cerfs-volants chinois … Il y a aussi des peintres comme Egon Schiele, Bosch, Goya, Malevitch  .. Et des dessinateurs Steinberg, Gabrielle Vincent, Fred ( Philémon )  … et tant d’autres . ..  La vie m’inspire .”

    Gerda Muller  a toujours éprouvé un grand amour de la nature sous toutes ses formes, et une particulière émotion face aux arbres et ce qu’ils expriment. L’exposition présente une dizaine de grands formats en noir et blanc au fusain et à la craie. Pour découvre une fabuleuse facette du talent de Gerda Muller …

    Une photo de l'Art à la page pour vous allécher :

    Natali Fortier

    Cliquer ici pour voir d'autres photos dans la page de la galerie.

    L'ART À LA PAGE
    12 rue Servandoni ( sur cour )
    75006 Paris
    Tél: 01 43 57 84 95

    mercredi, jeudi, samedi de 14h30 à 19h
    vendredi de 11h à 19h

    Jusqu'au 7 mars

     

    Revoir Paris
      

    Dans cette exposition François Schuiten et Benoît Peeters, auteurs des Cités Obscures, font dialoguer leurs vision futuriste de la Ville Lumière, avec une sélection de dessins d’architectes et de projets d’urbanisme conçus pour Paris depuis deux siècles. La métamorphose de Paris depuis les travaux d’Haussmann, est illustrée par des documents historiques originaux confrontés aux planches de leur dernier album Revoir Paris. Aux dessins et documents originaux s'ajoute un écran circulaire de grande dimension accueillant une projection 3D interactive, en partenariat avec l'Institut Passion for Innovation de Dassault Systèmes. (...)

    L’exposition se déploie sur sept sections :

    1- Métamorphoses capitales : le chantier d’Haussmann pour Paris ;
    2- À la rencontre du monde : les cinq expositions universelles présentées entre 1855 et 1900 ;
    3- Une métropole en mouvement : les nouvelles mobilités : du chemin de fer au métropolitain ;
    4- Le regard aérien : Aéropolis et le rêve d'une ville verticale ;
    5- Au-delà des enceintes : les portes de Paris et l’organisation du territoire ;
    6- L’esprit de l’utopie : libérer la ville et la réinventer radicalement ;
    7 - Une ville monde : le Grand Paris et au-delà.

    Cliquer ici pour lire toute la page.

    Cité de l'Architecture & du Patrimoine
    1, place du Trocadéro
    75116 Paris
    Tél: 01 43 57 84 95

    Lundi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 11h à 19h
    Nocturne le jeudi de 11h à 21h

    Jusqu'au 9 mars

    Revoir Paris


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    Il était une fois, à deux pas de la rue des Blancs-Manteaux, une maisonnette de conte de fées, habillée de pied en cap pour l'hiver...

    Poussez la porte, il y fait bon malgré la neige qui couvre les murs.

    La Maison des Contes et des Histoires


    Et ces gros flocons qui tombent du plafond...
    Les fées sont cachées là-bas, dans la mezzanine. Face à vous et sur les bas-côtés, Oriane Molinié a semé Nos bisous : éléphants et girafes, flamants roses et manchots empereurs, hérissons et panda ("bisou qui gratte") cherchent un éditeur. Avis lancé !

    La Maison des Contes et des Histoires

     
    Contrechamp. Des amis m'attendaient dans la haute vitrine près de la porte (Elisabeth Ivanovsky, André Hellé) ; au mur, la renarde de Princesse Camcam que je poursuis depuis Montreuil. Encore plus belle en vrai !

    La Maison des Contes et des Histoires


    Cette renarde à l'oeil effilé, au pelage mi-feu mi-neige, vagabonde sous les flocons et repère une maison où il semble faire bon. Pauvres gens qui ne comprenez rien aux renards : il est urgent qu'elle se mette à l'abri ! Chassée, elle se réfugie dans la serre. Le petit garçon de la maison n'a pas l’œil dans sa poche. Il a tout vu.

    La Maison des Contes et des Histoires à l'heure d'hiver


    Qu'auriez-vous fait à son âge ? Il va lui rendre visite bien sûr, avec au bras un panier contenant, on le devine, un bon petit dîner. La renarde a les yeux fermés. Oh ! Elle allaite quatre renardeaux ! Sa paupière se soulève au bruit léger. L'enfant la regarde, pose le panier, doucement, et repart se coucher. Je vous laisse découvrir sur le blog de l'artiste comment ma belle renarde et ses petits vont le remercier.


    Voici maintenant l'autre versant du contrechamp, vu du "contier" (ainsi l'appellent les fées).

    La Maison des Contes et des Histoires à l'heure d'hiver


    Isabelle Arsenault
    a fait le saut depuis Montréal pour enchanter la pierre nue avec d'autres renards, une chouette en plein vol, des lièvres blancs sur la neige, une maison bleue et des arbres assortis à ceux du contier...

    La Maison des Contes et des Histoires à l'heure d'hiver


    où des conteuses, au seuil de leur forêt enchantée, content des contes aux enfants, sages ou pas...

    La Maison des Contes et des Histoires à l'heure d'hiver


    CONTES DES NUITS D'HIVER

    jusqu'au 1er février 2015
    à La Maison des Contes et des Histoires,
    galerie d'initiation à l'art par l'image et la parole
    7, rue Pecquay - 75004 Paris
    tél : 01 48 87 04 01
    www.contes-histoires.net


    Une rencontre
    de Princesse Camcam a été publié par les Éditions Autrement, dont le département Jeunesse, après nous avoir offert tant et tant de merveilles, a été – hélas ! – supprimé fin 2014.

    Cherchez-le (il y en a, rue Pecquay), offrez-le, allez voir les originaux avant la fin de l'expo ! "Histoire sans paroles" (titre de la collection chez Autrement jeunesse) en papier découpé, d'une telle finesse et tendresse, avec ses décors aux couleurs de l'hiver, blanches, brunes et bleues. Et la belle renarde au pelage mi-neige mi-feu, son petit prince attentionné, ses renardeaux.

    À voir bientôt sur le Batalbum.


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