• La Corée n’en finit pas de tenir l’équipage du Batalbum sous le charme : coup-de-cœur général pour l’album qui vous attend demain. La petite Sol part en promenade avec son papa. Tous deux sont délicieux et il neige des couleurs ce jour-là…

     

    © passage piétons



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  • « Au commencement du monde, l’Enfant était océan.
    Il fut ensuite coquillage et, enfin, un enfant. Seul Clovisse, au fond de l’océan, n’a pas subi complètement cette dernière transformation. Enfant le jour, il réintègre chaque nuit sa coquille au fond des mers. Sa solitude est grande, à la mesure de sa différence… jusqu’au jour où il rencontre Aster. »

     


    © Gecko Editions


    Un ravissant conte poétique écrit par Anne Lauricella.

    Les illustrations de Claire Degans s’accordent puissamment au texte. Elles ont quelque chose d’enveloppant qui entraîne le lecteur au fond de l’océan, au commencement du monde, au cœur de ce bel Enfant coquillage.

     



    Album édité par GECKO que les passagers du Batalbum connaissent à travers Dans les yeux de Léna : Léna, fille de l’éditeur, qui a sans doute croisé Clovisse dans sa vie d’enfant atteinte du syndrome de Rett.


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  • Tout va (presque) bien entre Moungchi et sa tante, Madame Surprise.

    Moungchi est en effet un chien terriblement bavard, sa bouche « ne s’endort jamais ! » Quant à Tante Surprise, elle a l’ouïe si fine et si sensible qu’elle sursaute au moindre bruit (d’où le bonnet épais qui auréole sa tête).

    Un jour où Moungchi enfonce un clou dans la paroi de leur Grotte Tranquille, Tante Surprise tombe évanouie et reste évanouie. Le bon Moungchi, catastrophé, se souvient de son livre : Le Secret du Pays des Sept Montagnes. Un remède miraculeux n’est-il pas caché dans ce pays magique ? Son livre sous le bras, Moungchi entreprend le grand voyage.

    Chaque montagne est occupée par un personnage fantaisiste qui l’aide dans sa quête : le Fantôme Saut-à-la-Corde et le Savant Saitout, Roule-Boule et Ermite Frêle, Arbori-Colore au milieu des Arbres-Bonbons et Larmo l’ourson qui n’a jamais ri.

    La « septième montagne » s’avère être… la Grotte Tranquille, où Moungchi se retrouve en un clin d’œil (on le voit jaillir du livre). Tante Surprise, guérie, l’accueille à bras ouverts.


     

    © MeMo – Gyong-Sook Goh

    Traduit par Sungyup Lee

     

    Gyong-Sook Goh avait reçu le Prix graphique de Bologne en 2006 pour Flacons magiques et ses amusants pop-ups (Seuil jeunesse 2007).

    Elle nous donne ici un livre grand format où l'imaginaire a tout l'espace voulu pour se mouvoir.

    Chaque personnage, largement brossé à la gouache, occupe une pleine page, avec le texte en vis-à-vis, agrémenté de vignettes.

    Tout cela plein de fantaisie et naïveté, à l’image de Moungchi l’espiègle.


     

    Encore un coup des éditions MeMo ! MeMo avec les deux grands M et Nantes comme base de lancement. Mais je les soupçonne d’avoir un secret et d’aller chercher leurs livres au « Royaume des livres enchantés ».

     

    Le voyage de Moungchi est exposé (depuis hier !) dans la Lou-Galerie du Batalbum.

     


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  • Dans Le parapluie jaune de Ryu Jae-Soo (Mijade, 2008), le célèbre Petit-Bleu et Petit-Jaune de Leo Lionni (L’école des loisirs, 1970) trouve un écho joyeux et coloré. Jaune ici paraît le premier, bientôt rejoint par Bleu. Ils avancent côte à côte. Rouge paraît, reste à distance. Ah voici Vert, il s’est fait attendre. Il suit Bleu tandis que Jaune et Rouge se penchent sur le parapet du pont.

     

    Tiens, Bleu a maintenant pris la tête, Violet ferme la marche, les cinq sautillent sur le chemin sinueux qui traverse un terrain de jeux. Le temps d’arriver à la fontaine, ils sont rejoints par Rose. Des images de comédie musicale américaine nous trottent dans la tête. Indigo en profite pour surgir. D’où est-il venu ? Il est déjà en bas de l’escalier que les autres dévalent. Attroupement à la barrière de chemin de fer. Orange arrive tandis que passe le train à grande vitesse. Nous nous élevons vertigineusement, le temps de les voir passer en contrebas des gratte-ciel. Nous redescendons au premier étage pendant que tous traversent l’avenue, entre les voitures arrêtées (ils sont quatorze à ce point du travelling, les nuances de couleurs prolifèrent à vue d’oeil). Le passage sous les arbres est ravissant ! Une dernière plongée et nous sommes parmi eux, au même niveau cette fois : les enfants arrivent à leur école. Des parapluies multicolores qui se reflètent dans la chaussée détrempée, seules dépassent les petites jambes nues dans les bottines.

    Heureuse idée d’avoir accompagné cet album sans texte de pièces pour piano : l’eau ruisselle et chante et sautille avec les enfants.

     



    Un album  de Ryu Jae-Soo

    accompagné d’un CD :

    pièces pour piano de Shin Dongil

    composées à partir des illustrations

    Editions Mijade (Namur)

     

    Une création coréenne sélectionnée pour le « New York Times Best illustrated Books » et pour le « Best of Best 40 » de l’IBBY


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  • La pluie ne s’arrête en réalité qu’à la fin de l’histoire.

    Il pleut dans 14 des 17 illustrations. Il pleut dru et serré, à pleine page ou double page. Il pleut des rideaux de pluie blanche et grise sur des chemins boueux que seuls éclairent le jaune du sweat-shirt de Yeong et le vert de son parapluie. Un temps à courir à l’école sans s’arrêter, sans rien regarder, sauf ses pieds, pour éviter les flaques d’eau ou sauter à la rigueur dans une petite rigole.

     
    Yeong voit pourtant le vieux mendiant assis en tailleur, tête baissée, yeux clos. La pluie le transperce et remplit la boîte de conserve cabossée à côté de lui. Des enfants le bousculent et se moquent du vieil homme. Pas Yeong. Elle regarde.

    Elle profitera de la première récréation pour venir déposer auprès de lui son parapluie. Doucement. Discrètement. La délicatesse du mendiant répondra à la sienne : à la sortie de l’école, alors que la pluie a enfin cessé, Yeong trouvera le parapluie replié avec soin…

    Un beau courant d’humanité a passé entre ces deux-là. En silence. En finesse.

     

    © Didier Jeunesse – Yun Dong-jae – Kim Jae-hong

     

    Coup-de-cœur de Roch sur le Batalbum.

     

    édité par Didier Jeunesse

     


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