• L’année 2009 a commencé à bord du Batalbum avec une invitée prestigieuse : la Corée !

    Celle-ci revient dans un petit album d’un grand raffinement, sous les traits d’un enfant en mal d’être écouté.

    « Face à l’indifférence des adultes parfois trop occupés, les enfants ne parviennent pas à exprimer leurs sentiments et, peu à peu, referment leur cœur », écrit l’auteur en postface.

    Sous sa plume, l’enfant nous entrouvre le sien et se raconte, par petites touches, à l’abri des animaux qui incarnent successivement ce qu’il est, ce qu’il ressent : sur la page de gauche, un seul adjectif, sur la page de droite, quelques détails soulignent l’image.


     

    A la finesse du texte, tout en émotion retenue, répondent la délicatesse et l’humour d’illustrations traitées en noir et gris argenté. La mise en page est superbe. Des mots plus légers est de ces livres qu’on a envie d’ouvrir au premier regard, que l’on parcourt avec bonheur, que l’on referme tout étonné de tenir entre les mains une telle merveille.

     

    La dernière page est un pur joyau de sobriété…

    Courez chez votre libraire : il faut la voir en vrai !

    En attendant et pour vous faire patienter,

    venez découvrir quelques pages à bord.

     


    Des mots plus légers

    Texte : Youn Young-seon

    Illustrations : Jeun Keum-ha

    Traduit du coréen par

    Lim Yeong-hee et Françoise Nagel

    © 2009, Chan-ok/Flammarion

     

     

    Chan-ok (“Perle du ciel”), label des éditions Flammarion,

    invite les 3-9 ans dans une imagerie prodigieuse mêlant passé et présent, formes et couleurs, sens et esprit de la Corée du Sud.

     

     


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  • A bord du Batalbum, nous aimons les éditions Chandeigne, qui cultivent discrètement l’art de la belle ouvrage avec des livres toujours inhabituels, beaux, joyeux – ainsi la réédition de Kô et Kô, les deux esquimaux de Pierre Gueguen et M.-H. Vieira da Silva (album initialement publié par la Galerie Jeanne-Bucher en 1933).

     

    PETIT CARREAU, œuvre originale de Tosca, est dans la lignée. La jeune artiste plasticienne a imaginé « l’aventure singulière d’un modeste carreau de céramique promis à un riche avenir » : l’azulejo, parti de Lisbonne pour un tour du monde, à la suite des grands marins de son pays natal. Tosca, parlant en son nom, nous ouvre l’étonnant carnet de voyage conçu par ce Petit carreau : un bestiaire, peuplé d'animaux qu’il a croisés sur tous les continents.

    Des jeux complètent le livre : un palais de carton pré-découpé à monter, un jeu de l'oie pour faire le grand voyage, un jeu des 7 familles - de merveilleuses petites cartes à découper - pour tout apprendre sur l'art de l'azulejo et son histoire.

     

     

     


    L’album à l’italienne s’ouvre comme une frise où se succèdent les bêtes, naturellement peintes sur des petits carreaux : une planche pour chaque animal, occupant la presque totalité d’une double page, et un texte évocateur, poétique et riche, toujours conté du point de vue de l’azulejo.

     

    L’artiste a réalisé chacune de ses compositions en carton – son matériau de prédilection – qu’elle a ensuite peint et redécoupé. Les originaux sont visibles dans une exposition itinérante. A voir absolument !

    Prochain rendez-vous du 18 novembre au 1er décembre (tous les jours de 15h à 18h30 sauf le week-end) au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Cyr (78210).

    Je le rappellerai dans l’Agenda du Batalbum.


    Venez en attendant découvrir l’album dans la Lou-Galerie !

     



    Petit carreau

    Illustrations & texte : Tosca

    © Chandeigne, 2008

     

     

     


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  • Le Camélodéon du Batalbum avait invité les merveilleux animaux du Zoo sans animaux de Suzy Lee. A peine sont-ils repartis que d’autres leur succèdent, eux aussi échappés d’un zoo.

    Bernadette Pourquié, voyant le gardien endormi, en a profité pour leur faire prendre la poudre d’escampette. Elle décline leur joyeuse débandade dans la double gamme des rimes et des images : l’hippocampe décampe tandis que la baleine prend le large, le crocodile fait sa valise pendant que le guépard déguerpit et que la tortue se carapate.


    Valérie Dumas, complice idéale d’un tel jeu, l’a prise au mot et nous offre un bestiaire aussi finement délirant que haut en couleurs.


    Pour bien démarrer la journée (comme la grenouille), filez le découvrir dans le Moulin à paroles.





    Animal en cavale

    Texte : Bernadette Pourquié

    Illustrations : Valérie Dumas

    © 2009 Editions Thierry Magnier

     



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  • Le point de départ a des allures de conte traditionnel : un pauvre bûcheron et ses trois fils habitent une modeste cabane au beau milieu du Bois de… Bougeotte. C’est un premier indice : la fantaisie couve très tôt, l’aventure lui emboîte le pas.

    Une fois ses dix-huit ans fêtés, l’aîné est conduit à la lisière du bois. « Cherche un endroit pour vivre et sois heureux » lui dit son père.

    Loïc, Thomas et Simon quitteront ainsi à tour de rôle le familier Bois de Bougeotte pour l’inconnu.

    Chacun édifie sa ville et l’album, très graphique, fourmillant de détails, déploie leurs constructions successives.

     


    Loïc bâtit sa ville autour d’un grand et beau poireau qui en devient naturellement l’emblème. Thomas s’attache aux questions de sécurité pour protéger les habitants de treize féroces bandits. L’explosion d’une usine de maïs fait voler en éclats la ville de Simon, trop tirée au cordeau. La reconstruction sera moins austère, les façades plus joyeuses.

     

    L’histoire s’achève sur un panorama des trois villes et sur le rapide portrait croisé de quelques habitants. Le bûcheron peut être fier : ses fils sont de formidables architectes !

    Un livre inclassable, extravagant et ingénieux, que Lou Karnakopoulos (l’artiste à bord du Batalbum) dévoile dans sa Galerie.

     


    Créacité

    Texte : Koen De Poorter

    Illustrations : Pieter Gaudesaboos

    Adaptation française : Charlotte Fierens

    © 2008 Editions Milan

    Présenté sur le Batalbum avec l’aimable autorisation de l’éditeur Lannoo


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    Après la délicieuse Bou d’Elsa Valentin, illustrée par Ilya Green, voici une Boucle d’Or venue d’Outre-manche dans un grand album inattendu et fascinant.

    La merveilleuse histoire commence ici dans les coulisses et ce sont les « secrets de fabrication » du livre que je vous raconterai ici.

    Lauren Child, célèbre auteur-illustratrice anglaise, a conçu « sa » Boucle d’Or en souvenir d’un de ses livres d’enfant préférés : dans The Lonely Doll de Dare Wright (illustré de photographies), une poupée solitaire avait tout ce qu’elle désirait sauf un ami avec qui jouer. Un matin, elle apercevait deux ours au milieu de son jardin, alors commençait une belle aventure…

    Pour donner vie à la Boucle d’Or imaginée par Lauren Child, Emily Jenkins, styliste et scénographe, a conçu tout un monde miniature et réel, que Polly Borland a photographié – en studio et dans des bois non loin de Brighton.


    Boucle d’Or et les trois ours ont été conçus par le fabricant de poupées américain R. John Wright.

    La cabane des ours est comme une maison de poupées, haute d’un mètre environ. Benjamin Duarri, à qui sont dues les illustrations ornant le texte, a créé la plupart des motifs imprimés sur les tissus, les rideaux et les couvre-lits. En plus de tous les décors, Emily Jenkins a réalisé la plupart des costumes et des accessoires. Certains objets ont été chinés en brocante, d’autres réalisés par des artisans. Les meubles miniatures ont tous été fabriqués et peints à la main. Les petites cuillères ont été sculptées dans du balsa. La bouillie même est bien réelle. Enfin, les fameux petits souliers rouges ont été cousus sur mesure.

    Une année entière de travail !

    Le résultat est à la hauteur de cette merveilleuse alliance de talents et d’idées : exceptionnel.

    Lauren Child rêvait d’une petite fille pétillante et débordante de curiosité. Son texte reflète la joie de vivre et le goût du jeu qui animent sa jeune héroïne. L’histoire a beau être familière, nous sommes tenus en haleine, amusés, charmés, nous jouons et tremblons avec elle.

    Venez la voir à bord du Batalbum !

    Mais il faudra trouver le livre « en vrai » pour découvrir ce que sont devenus les petits souliers rouges…

    Et si vous avez envie de parfaire vos connaissances sur Boucle d’Or, allez faire un tour sur le site de Livres au trésor où elles sont des dizaines à vous attendre…

     Boucle d’Or
    Racontée par Lauren Child
    Photographiée par Polly Borland
    Mise en scène par Emily Jenkins
    © 2008, Hachette Livre / Gautier-Languereau

     


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